De grands talents d’ici

Deux jeunes artistes de la région sont exposés durant ce mois de novembre à la galerie de la Chaumière à Montricher.

Etienne Volery habite Penthalaz avec sa nombreuse famille. Il dispose là d’un local où il prépare les matériaux servant à créer des oeuvres fort diverses: métaux précieux pour bijoux et alliances, le bois et la pierre pour les sculptures, le papier pour des gravures. Mais c’est surtout à la Filature de la Sarraz qu’il travaille, profitant d’un environnement propice à ses créations. Artiste polyvalent, ingénieur en architecture du paysage de formation, il est attiré par la forme du cercle et sa symbolique qui évoque la perfection de la Création. Il nous propose une série d’anneaux de bois, des fleurs de bois finement ciselées et d’autres pièces élancées aux proportions harmonieuses. C’est par l’observation de la nature, sensible à sa perfection, qu’il puise son inspiration et aspire à transmettre un message de beauté. Les vitrines de la galerie exposent aussi des gravures sur papier et quelques bijoux et alliances, preuve de ses multiples talents.

Fabien Ballif lui est natif de la Vallée. Doué pour le dessin, il est déjà reconnu à l’adolescence mais par suite il mène de nombreuses activités tant sportives qu’artistiques. Ce n’est qu’assez récemment qu’il reprend son travail pictural mené en parallèle à sa pratique de masseur professionnel. Attiré par les maîtres chinois, il pratique l’acrylique en autodidacte et vient de s’initier à la peinture à l’huile avec l’aide d’un peintre chilien habitant lui aussi le Pied du Jura. L’habitant de Ferreyres propose une trentaine de toiles, dont une dizaine à l’huile qui transmettent les impressions ressenties lors de l’observation de la nature. Il dit voir sa peinture «comme une parole silencieuse pour rendre compte du lien qui unit mon paysage intérieur au paysage terrestre». Quelques belles toiles figuratives évoquent en effet le sublime que chacun peut trouver dans son environnement. Il dit aussi vouloir «évoquer la beauté, la pureté, le sacré et divin» dans le but d’éveiller notre conscience.

Les deux artistes mènent ainsi une démarche assez similaire mais avec des techniques différentes. Leurs oeuvres sont à découvrir les après-midis de fin de semaine, du vendredi au dimanche jusqu’au 1er décembre.

Bernard Perrin

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