Depuis plusieurs mois maintenant, il semble avoir trouvé une voie plus concrète et satisfaisante dans son parcours personnel plein de virages, d’essais, de renoncements, de projets et de «re-dé-parts». Il a eu divers jobs à court terme dans des domaines très différents, il est parti à l’étranger, il a suivi un bout d’université, il se cherchait et il se décrit «comme une personne non instable, mais indécise!» Il se pose toujours beaucoup de questions par rapport à ce qu’il dit, fait et pense, il hésite, d’où, parfois, des périodes de vie compliquées. «Maintenant, une idée se précise, celle de l’enseignement qui a toujours été dans un coin de ma tête, mais une idée qu’instinctivement je refoulais, ne désirant pas faire comme ma maman et ses copines qui sont institutrices!»

Ainsi s’exprime, de sa voix de basse profonde, Sacha Diaz. Il travaille actuellement à temps partiel dans une école privée où il s’occupe du parascolaire et, depuis la rentrée d’août, il assure aussi une fonction d’assistant d’intégration pour un enfant en situation de trouble autistique. «Je m’épanouis bien dans ce domaine!»

Enfant doué dans pas mal de domaines, Sacha évoque des souvenirs d’école faits de spectacles, ainsi que «toutes mes activités extra-scolaires, en particulier la musique et le volley auxquelles je participais sous une forme ou une autre». En cadets, il a fait partie d’une très performante équipe du VBC Cossonay, championne vaudoise à diverses reprises et trois fois sur le podium au niveau national. Il a connu la joie d’être sélectionné dans les cadres de l’équipe suisse mais, à dix-sept ans, tout s’est arrêté: «L’âge d’une certaine remise en question, l’éparpillement du groupe aux liens très forts, la possibilité de jouer dans un autre club où la pure compétition prioritaire n’entrait pas dans mes motivations, même si j’avais le niveau!»

Un univers très musical

En parallèle, la musique prend de plus en plus de place chez Sacha. Au fil des ans, il développe son art, le peaufine et commence à faire son nid dans ce monde. Il qualifie son univers musical d’intimiste, il crée généralement sa musique grâce à l’ordinateur – «pas besoin d’avoir une grosse culture du solfège», précise-t-il en riant – et il écrit ses textes où il est question de vécu, d’expériences personnelles, d’amour, de la place de l’être humain dans l’univers, de questions philosophiques par rapport à la vie. «Je suis quelqu’un de littéraire et mes textes s’en ressentent. J’utilise des métaphores et des jeux de mots, à l’image de mon dernier concert, dont le thème tourne autour des expressions des astres et désastres.»

Sur scène, il ne ressent pas de trac particulier. «S’agit-il d’un déni de ma part? Non, je ne crois pas. Juste une petite pression grisante qui donne la nécessité de bien faire et de se donner à fond.»

Membre du Ciné Club

Au quotidien, Sacha apprécie les rencontres, les échanges avec les autres, les situations nouvelles. Ses hobbys se nomment également cinéma – il est membre du comité du Ciné Club Coss –, lectures, balades dans la nature, création de clips vidéo et voyages. «Etre confronté à des cultures et des idées différentes s’avère primordial.»

Personnage extraverti, il n’hésite pas à s’exposer: «Dans cette société, c’est à la fois difficile, mais aussi gratifiant. Il y a des risques à courir, mais plein de belles choses en ressortent. Je m’expose sur scène et je limite les intrusions possibles dans l’enseignement. J’ai actuellement un pied dans chaque milieu et l’avenir dira de quel côté ça va pencher.»

Professionnellement, son projet est de rejoindre, à la rentrée d’été 2022, les rangs de la Haute Ecole Pédagogique pour entamer sa formation d’enseignant. Alors, Sacha, un conseil : «N’oublie pas la date limite pour ton inscription!» !»

Claude-Alain Monnard

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