Le taux d’impôts reste à 74% en 2021.

Le Conseil communal de Gollion du lundi 29 juin s’est tenu exceptionnellement dans la salle de gym du village. En effet, la salle «Brichy», abritant habituellement les assemblées, a été réquisitionnée pour servir de pinte communale. De plus, elle n’aurait pas offert la place nécessaire au respect des normes de distanciation anti-Covid-19.

Important excédent de charges

Comme chaque année à pareille époque, il fut question des comptes de l’année précédente. L’exercice 2019 laisse derrière lui un excédent de charges de CHF 284’156.- Les dépenses d’investissement liés à la transformation de L’Auberge communale ont pesés lourd dans ce résultat.

Du côté des impôts, rappelons qu’en 2020 le taux cantonal est passé de 154.5 % de l’impôt de base à 156 %. En compensation à cette hausse, une convention canton-communes a été conclue en 2018. Elle stipulait que l’Etat acceptait de reprendre la totalité du financement des coûts des soins à domicile, par le truchement d’une augmentation de l’impôt cantonal en échange de quoi, les communes s’engageaient de leur côté à répercuter une baisse de 1,5 point sur leur coefficient communal à partir de 2020, mais sans y être obligées. La commission de gestion n’ayant pas eu vent de cette information à l’époque, le point d’impôt est resté à 74 % à Gollion pour 2020. La commission a donc considéré que le taux d’impôt global (commune+canton) a augmenté de 1,5 %. Compte tenu du résultat des comptes de l’exercice 2019, de son important excédent de charges et des gros investissements en cours, la commission de gestion fut d’avis de ne pas baisser l’impôt communal pour 2021 et de le maintenir à 74 % de l’impôt de base ce qui fut accepté au vote à l’unanimité.

Impôt sur les successions et donations baissé

En revanche, elle proposa au Conseil Communal par un sous-amendement de baisser l’imposition sur les successions et donations en ligne directe ascendante et descendante à 50 centimes par franc perçu par l’Etat. Ce projet, bien que débattu par l’assemblée, fut finalement voté et accepté par 21 voix pour, 10 voix contre et une abstention.

Plus tard dans la soirée, il fut question du rachat du matériel de production de la boulangerie. Pour bien comprendre la raison de ce point à l’ordre du jour, un petit rappel historique des faits s’impose: lors du rachat du bâtiment de la boulangerie en 2008, la Municipalité avait fait le choix de laisser le matériel d’exploitation en main de la famille Blaser qui reprenait l’établissement. Cette décision s’est avérée peu judicieuse lorsqu’en 2019 ladite famille décida de remettre son fonds de commerce et de quitter la commune. Mise au pied du mur et devant retrouver rapidement un nouveau boulanger, la Municipalité accepta en 2019 de racheter le matériel de production de la boulangerie. Si cela se fit au détriment d’une procédure classique de demande de crédit, cela facilita l’installation d’un nouvel exploitant dans des délais brefs. C’est donc ce soir que le Conseil communal rut à se prononcer sur le préavis municipal concernant l’acquisition du matériel d’exploitation et de fabrication de la boulangerie. D’un montant de CHF 100’000.- la demande de financement fut acceptée à l’unanimité moins deux abstentions.

Au chapitre du Covid-19, l’assemblée apprit que le chantier de L’Auberge communale, bien qu’ayant dû être arrêté quelques temps lors du semi confinement, n’a pris que peu de retard.

Idem pour la piscine intercommunale à Cossonay dont l’inauguration est maintenue pour la fin du printemps 2021.

Quant aux écoles, elles ont pu reprendre leur programme sans qu’aucune classe ne rencontre le moindre problème sanitaire. Mais évidemment, le tableau se noircit lorsque l’on parle des répercussions de la pandémie sur l’économie. Cela fait craindre à la Municipalité de futurs budgets communaux compliqués.

Gollion à 30 km/h ?

À l’heure des propositions individuelles, un conseiller s’enquit de l’état de la demande de passage en zone 30 du village. Il avait été demandé à la Municipalité d’y réfléchir depuis un certain temps déjà. Il lui fut répondu par les autorités que majoritairement, la vitesse des véhicules traversant Gollion ne pose pas de problème. Si un passage à 30 km/h devait avoir lieu par la volonté des habitants, cela aurait un coût financier non négligeable. La Municipalité privilégie plutôt la sensibilisation par le biais de radars indicateurs de vitesse aux endroits potentiellement problématiques.

Le meilleur de la soirée restait pour la fin puisque le président du Conseil annonça qu’il avait pris contact avec les autorités cantonales et demandé à ce que se tienne le prochain Conseil communal de Gollion au Parlement vaudois! L’idée enthousiasma l’assemblée qui s’imagina déjà monter dans le train pour Lausanne en décembre!

Texte et photo Romain Mange

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