« Ma « drogue » préférée ? Un bon vieux rock ! »

Il est président de La Cool’hisse dont l’histoire a commencé en 1995. Cette année-là, l’Association des parents d’élèves de Penthalaz avait décidé de mettre sur pied un petit festival de musique, «le Rock’n air», en vue de la création d’un local pour les jeunes à Penthalaz. Sur la lancée de cette manifestation, les organisateurs ont créé La Cool’hisse, association qui a monté, au cours des années suivantes, maintes manifestations socioculturelles régionales dans un but caritatif. Citons, entre autres, 21 éditions du Venoge Festival – devenu indépendant en 2015 –, le Carnaval de Penthalaz ou les soirées Meurtre et Mystère, ainsi que des participations à divers événements locaux. «J’en suis devenu le président suite à plusieurs démissions au comité», relève Quentin Margot, ajoutant qu’actuellement la situation est délicate. «Nous fêterons notre 25è anniversaire l’an prochain. Ce sera peut-être aussi la fin d’une aventure, vu les grosses difficultés à attirer de nouveaux membres.»

Quentin ne ressent pas cette éventualité comme un échec, vu toutes les aides apportées, synonymes d’objectifs remplis. «Voilà, c’est une évolution. Les gens soutiennent volontiers financièrement, mais ils peinent à donner du temps!»

Musique et hobbys

Quentin a passé les onze premières années de sa vie à Ursins, «un lieu où j’avais l’impression d’être au milieu de rien, ce qui me plaisait.»

À Cossonay, il découvre le basket et il décrit son époque ado comme «décalée». Il n’a jamais suivi les modes, préférant se balader à vélo, bouquiner, écouter du vieux bluesrock des années soixante ou s’occuper dans son coin. «Par rapport aux copains de mon âge, j’ai toujours eu l’impression d’être un vieux con (rires)! Cette forme de mise à l’écart découlait de ma propre volonté. Je n’avais pas les mêmes passions.»

Au terme de sa scolarité, son rêve absolu est de devenir ingénieur du son. L’obligation étant d’avoir un CFC avant, il décide d’effectuer un apprentissage de mécanicien de précision à l’École technique de Sainte-Croix. «Un domaine que je ne connaissais pas du tout! Mais découvrir des branches dont je n’ai aucune idée me plaît.»

Après un an de chômage, il trouve un emploi dans une PME de la région où il est toujours collaborateur. «Maintenant, j’observe la mécanique de loin, car j’occupe le poste de responsable des achats. J’apprécie sa diversité et le fait d’avoir quasi carte blanche.»

Guitariste de formation, Quentin a apporté son talent à divers groupes. Actuellement, il fait partie des «Trussors», ensemble adepte du «post apocalyptique grunge cuivré» (!) En fait, du blues-rock avec des cuivres et des chansons à texte au quatrième degré…

Il a aussi tourné avec un groupe de funk, écumant durant quelques années les soirées du bassin lémanique. De temps en temps, il se produit avec son père, François Margot. «Notamment, le jour de son anniversaire, nous nous rendons dans un bar. Nous reprenons des vieilleries, chacun amène des partitions et on y va. Une chance de pouvoir jouer comme ça dans une ambiance vachement sympa.»

L’idée d’une carrière pro ne lui a pas trop trotté dans la tête, même si, «à une certaine époque, j’avais un bon niveau. En insistant, cela aurait pu passer. Mais je voulais que la guitare reste un plaisir!»

Quentin et son épouse Amélie apprécient les voyages et les randonnées en montagne. Après avoir découvert des pays lointains, ils estiment avoir épuisé leur bilan carbone. «Donc nous nous concentrons sur des régions de Suisse.»

Au quotidien, il adore cuisiner et expérimenter des recettes inédites. Il essaie «d’aller se coucher en étant moins bête qu’au lever!» en aspirant à ne pas stresser pour n’importe quelle broutille.

Dans le futur, il souhaite pratiquer plus de musique et songe à apprendre le suisse-allemand. «Au travail, je parle anglais et je me sens frustré de ne pas pouvoir m’exprimer dans la langue du voisin.» Alors, Quentin, inscris-toi à des cours outre Sarine et ramène des recettes culinaires qui feront ton bonheur!

Claude-Alain Monnard

PROFIL EXPRESS

Ton humeur du moment Très bonne. Le confinement m’a convenu
Dans ton parcours, tu changerais… Rien ! On apprend mieux en faisant des bêtises
Un sujet qui énerve : Certaines informations données par les medias. Parfois je me dis «Heureux l’ignorant»
Un thème qui réjouit : La sensibilité grandissante pour les questions écologiques
Tes traits de caractère : Curieux, volonté de comprendre, indépendant. J’adore faire des jeux de mots «à la con»
Un défaut : Mon côté «tout aligné propre en ordre» peut agacer
Un don de la nature envié : Voler et voir le monde de haut
Ta «drogue» favorite : Du vieux rock tel que Led Zeppelin
Un personnage important : Laurent, un ami d’apprentissage. Il a su me montrer que peu importent les jambes, l’important étant dans la tête
Chez Amélie, tu apprécies… : Tout! Sa capacité à me supporter, sa bonne humeur expressive

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