VULLIERENS – CROWDFUNDING EN CE MOMENT SUR WWW.MOKK.CH

Tout est parti d’un rhume et le nom de MOKK est apparu comme une évidence pour les créateurs d’un projet innovant, à savoir la création de mouchoirs en coton biologique lavables inclus dans des pochettes en ripstop nylon. Derrière cette idée, se cachent trois personnes de la région, Nathalie et Maria Borgeaud, accompagnées de Kevin Kempter. «On trouvait drôle d’appeler des mouchoirs ainsi, les deux «K» allégeant le sens direct de moque!»

Le coeur du projet est d’oeuvrer pour la réduction du gaspillage et ça faisait déjà un certain temps que Maria éliminait petit à petit de la maison les produits jetables, dont des mouchoirs en papier. «Ma fille Nathalie n’avait pas envie d’utiliser un simple mouchoir en tissu, alors j’ai eu l’idée de lui en coudre plusieurs pour faire un paquet. Nathalie s’est alors proposée pour créer la pochette, puis on a commencé à développer le projet en imaginant le nom, le logo…»

Bon pour l’environnement

Trois types d’arguments sont mis en avant par les acteurs de la filière du coton biologique née dans les années 90: le respect de l’environnement lors de la culture, une (hypothétique) absence d’effets allergènes et la notion de commerce équitable. La production, certifiée par des organismes indépendants, s’effectue sans utilisation de pesticides d’origine industrielle. La consommation d’eau est plus faible et les cultivateurs sont bien moins exposés à des produits toxiques.

Dans les années 70, démarra l’industrialisation grand public des premières fibres synthétiques. Inventé dans la décennie suivante, le ripstop améliora considérablement la durée de vie de ces nouveaux produits. Il est fabriqué par tissage classique de fils dans lequel est inséré de manière régulière un renfort plus solide et plus épais, dans la majeure partie des cas en nylon. Ce tissu est originalement utilisé pour la fabrication de parapentes et de parachutes, de vêtements, de tentes ou de voiles de bateaux. «Pour le moment, c’est l’unique tissu trouvé nous permettant d’avoir une pochette qui garde cette forme rectangulaire, offre un grand choix de couleurs et donne cet aspect un peu frais au paquet.»

Fabrication «maison»

«Pour l’instant, tous nos paquets de mouchoirs sont fabriqués par Nathalie et Maria, à Vullierens, à l’aide de leur machine à coudre et de leur savoir-faire», ajoute Kevin.

Le temps de création d’un paquet équivaut à environ deux heures de travail. Comme les concepteurs souhaitent proposer leur produit aux petits commerces de Suisse romande, ils ont besoin de collaborer avec une entreprise de textile. Raison pour laquelle, afin de récolter des fonds qui leur permettront de payer une première commande, ils ont lancé un projet de financement participatif (crowdfunding) sur «wemakeit»: wemakeit.com/projects/mokk.

À ce jour, il est possible de trouver ces paquets de mouchoirs dans quelques boutiques lausannoises et sur leur site www.mokk.ch, avant d’en voir dans la région. De plus en plus de personnes s’intéressent à ce genre de concepts qui s’inscrivent dans le mouvement zéro déchet et qui permettent de faire un geste encourageant un mode de consommation éco-responsable. «Pour l’instant, les retours sont plutôt positifs! Notre projet est apprécié tant par les valeurs prônées que par son design séducteur et son format compact et pratique», concluent les créateurs. Et si vous les souteniez vous aussi?

Claude-Alain Monnard

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