« Présider la FVJC m’a enthousiasmé »

L’idée de cultiver l’ail lui est venue en 2014, suite à un voyage dans la Drôme ainsi qu’une visite chez un agriculteur et sa femme récoltant ce produit.

«J’aimais bien en manger, même si ça procure une mauvaise haleine», rigole, Christophe Gatabin. En cherchant des techniques pour diminuer ce goût, il est tombé sur des capsules d’ail noir. «C’est quoi ça? Comment s’effectue la transformation en laboratoire?», voilà quelques questions qu’il s’est posé.

Intéressant d’apprendre que la recette de l’ail noir fut élaborée au Japon au début des années 2000. Les gousses sont laissées à maturation durant un certain temps dans un lieu clos, humide et chaud. L’ail se transforme ainsi lentement et les sucres qui y sont contenus se caramélisent, selon une réaction chimique que l’on peut observer lors de la cuisson d’un aliment.

La gousse d’ail se pare d’une couleur noir charbon. Cette dégradation enzymatique en modifie le goût qui, en bouche, devient fondant et tend vers le sucré et l’acidulé. Pour parvenir à ce résultat, Christophe s’est renseigné et est entré en contact avec un Japonais et un Québecois qui lui ont donné quelques pistes et il a relevé le défi.

«Un peu comme pour la torréfaction du café, il faut trouver un équilibre entre la température, l’humidité et la durée. La qualité du terrain dans lequel on cultive l’ail joue aussi un rôle. Pendant deux ans, mes essais ont été non concluants et j’ai eu pas mal de doutes. Mais j’ai persévéré, conscient du fait qu’il était impossible de réussir du premier coup».

Une enfance champêtre

Christophe a grandi à la ferme entouré d’animaux et cela l’a marqué dans sa vie. «Il était évident pour moi que je travaillerais dans ce milieu, même si j’ai fait un apprentissage d’employé de commerce au Service vaudois de vulgarisation agricole, une formation que j’ai adorée et qui m’est fort utile actuellement».

Ado, il se lance à fond dans l’athlétisme au club de La Sarraz, puis au Lausanne-Sports. Son rêve est de participer à des Jeux Olympiques. Il évolue dans divers meetings, championnats vaudois et suisses. Il constate, au fil du temps, que la discipline exige beaucoup de sacrifices et d’entraînement.

Il modifie alors sa vision du sport et pratique ce dernier au sein des Jeunesses campagnardes, où il se sent comme un poisson dans l’eau.

«Avec des copains du village, on a remonté la société de Jeunesse en 2004, puis on a organisé ici un giron cinq ans plus tard. À la suite de ça, on m’a contacté pour occuper le poste de vice-président de la FVJC. Puis, assez logiquement, est venue pour moi la fonction de président qui m’a enthousiasmé.»

De nombreux intérêts

«De manière générale, j’ai vraiment besoin de passion pour m’engager dans une cause». Au bénéfice d’une maîtrise agricole, Christophe a également enseigné, durant trois ans, quelques heures d’économie agricole aux apprentis. «La direction de l’établissement voulait m’engager pour devenir prof à 100%, proposition qui m’a touché et fait beaucoup réfléchir, mais que j’ai déclinée, préférant me consacrer au travail à la ferme.»

Christophe se décrit comme un homme de défis, assez calme, bienveillant, têtu et persévérant dans ses idées. «Cet entêtement constitue à la fois un côté positif et négatif car, en certaines circonstances, j’ai de la peine à lâcher», explique-t-il en se marrant.

À côté des vaches allaitantes, des poulets, des grandes cultures et des pensions pour chevaux, ses journées sont fort remplies, mais il aime ça. Il préfère prendre les chevaux, les mettre au parc, ou être au milieu des vaches plutôt que de rester assis sur le tracteur.

Ses chaussures de course sont toujours prêtes et il va volontiers randonner en montagne, ce qui lui permet de décompresser. «J’adore les animaux mais des fois, les animaux, c’est le travail. Donc, mieux vaut changer d’univers pendant quelques heures.»

Claude-Alain Monnard

Profil express

Un sujet important espéré
Une prise de conscience plus importante et une volonté marquée de la part des élu(e)s pour le développement des énergies renouvelables. Ce qui n’est pas le cas pour le moment…

Un thème qui t’agace
L’injustice sous toutes ses formes

Un sportif
Yann Sommer, le gardien de l’équipe suisse de foot. Je le trouve excellent, réfléchi et plein d’auto-dérision quand il présente ses recettes de cuisine sur des vidéos

Une odeur
Celle de l’herbe fraîche fauchée le matin

Un mets
La raclette de notre chalet d’alpage de Noirvaux, au-dessus de Baulmes

Un petit bonheur
Le petit-déjeuner du dimanche matin sur la terrasse avec mon amie Carine

Un don de la nature envié
Celui de rester toujours positif

Une devise
Essayer de vivre intensément l’instant présent avec ce qu’on a

Ton juron favori
Merde

L’ail noir, c’est…
Le résultat de ma persévérance, malgré tous les doutes!

Un site www.domaineduverger.ch

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