Juliette David (25 ans) a peint une vingtaine de dessins pour illustrer le texte de Florence Jenner-Metz. Le fruit de cette collaboration se prĂ©sente sous la forme d’un livre pour enfants, sorti le 3 fĂ©vrier dernier aux Ă©ditions Alice Jeunesse et qui a pour titre: «Un instant de silence». Ce rĂ©cit, pensĂ© pour sensibiliser le jeune public aux questions liĂ©es Ă  la migration, est disponible en librairie: «Le comble c’est que la maison d’édition est situĂ©e en Belgique, l’auteure en France et moi Ă  Chavannes-le-Veyron! Pour vous dire, nous ne nous sommes pas rencontrĂ©es en personne. En revanche, la collaboration entre nous a trĂšs bien fonctionnĂ© malgrĂ© la distance.»

Consciente de la difficultĂ© de vivre de ses illustrations, Juliette David a enchaĂźnĂ© des petits boulots aprĂšs l’obtention de son Bachelor Ă  l’école d’art Ceruleum basĂ©e Ă  Lausanne.

Ses animaux l’ont inspirĂ©e

Petite, Juliette Ă©tait aussi fĂ©rue de musique et de théùtre. «J’ai dĂ» faire un choix et c’est lĂ  que j’ai optĂ© pour le dessin.» À l’école, pas trop studieuse, elle prĂ©fĂ©rait passer son temps Ă  dessiner sur des coins de fiches de math. Pourtant, elle a rĂ©ussi le gymnase, ce qui lui a permis d’intĂ©grer l’école d’arts visuels. «Il m’a fallu plus de dix ans pour que je me rende compte que l’école c’était important!», sourit-elle.

D’oĂč lui est venue son inspiration? «Le cadre familial m’a beaucoup aidĂ©e et puis aussi tous mes animaux». En effet, elle explique que la compagnie de ses deux Ăąnes, de son chien et de ses chats a contribuĂ© Ă  une partie de la rĂ©alisation de ses dessins: «Ce livre a Ă©tĂ© conçu durant toute la pĂ©riode du Covid et au moment oĂč je l’ai reçu en main propre chez moi
 J’étais en quarantaine Ă  cause de ce virus! Au final, c’est comme un accomplissement, la boucle est bouclĂ©e.»

Un vrai pinceau pour outil

De nos jours, une bonne partie des dessinateurs et illustrateurs crĂ©ent «de maniĂšre numĂ©rique» avec un ordinateur ou une tablette. Ce n’est pas le cas de Juliette David qui peint tous ses dessins Ă  l’aquarelle. «Pour les transmettre Ă  la maison d’édition c’était toute une organisation. D’abord, j’ai fait des scans dans le Kiosque du ChĂąteau Ă  L’Isle, j’ai eu de la chance que Mary-Blanche m’ouvre ses portes pendant le Covid! Une fois validĂ©s par l’équipe, j’ai envoyĂ© mes dessins originaux en Belgique. L’envoi s’est effectuĂ© l’étĂ© passĂ© durant les inondations, j’ai eu si peur, mais ils sont arrivĂ©s Ă  bon port!»

Ce livre est-il un tremplin pour son activitĂ© professionnelle d’illustratrice? «Au dĂ©part, je ne pensais pas me lancer dans un livre, surtout pas Ă  la sortie de mon Ă©cole. Comme l’occasion s’est prĂ©sentĂ©e, je ne pouvais pas la refuser. Maintenant, j’attends de voir les opportunitĂ©s qui s’offriront Ă  moi. Le dessin de presse ainsi que la collaboration avec le mĂ©tier de graphisme m’intĂ©ressent. En attendant, je travaille Ă  cĂŽtĂ© pour payer mes factures», prĂ©cise-t-elle.

Adeline Hostettler
« un instant de silence », éd. Alice Jeunesse

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