Une sixième édition au beau fixe
«Dix ans de festival, sixième édition, c’est cool», explique Carol Porchet à l’issue des Jardins du Conte, évènement qui s’est déroulé samedi passé dans la vieille ville de Cossonay. Et la présidente du comité d’organisation d’ajouter: «Tout s’est bien déroulé. Non seulement le public, mais les conteuses et conteurs se sont montrés super contents de ces moments festifs et familiaux qui font du sens.»
Puissance de la forêt
Des spectacles de qualité «tout public», donnés par des artistes émérites et professionnel(le)s, se sont déroulés durant l’après-midi dans des jardins insolite. Une dizaine de conteuses et de conteurs de la région y ont aussi participé devant un nombreux public.
Des animations assurées par des scouts, un orgue de barbarie, un atelier de galets décorés, des maquilleuses, une conteuse de rue, les éditions de la Maison Rose et l’association Bain de livres ont été appréciées par le public.
La Compagnie Tricyclett’ a procédé à un lâcher de lutins en provenance du Grand Nord avec pour mission de venir semer la bonne humeur dans l’événement par des tours imprévisibles et malicieux. N’oublions pas les stands de petite restauration qui ont rassasié les affamés et où des bénévoles se sont donnés à fond ! En soirée, pour les ados et les adultes, la Compagnie de la Pie qui chante a proposé un spectacle sur le thème de la dévoration à travers «Le Chant de l’Ogre». Puis Léa Pellarin (notre coup de cœur) a évoqué un temps où l’on craignait la forêt, lieu dans laquelle les hommes n’osaient plus pénétrer. Dans ces bois sauvages, l’intrépide qui, par mégarde ou par volonté, y entrait, n’en ressortait quasiment jamais.
Bénévoles solidaires
La semaine précédant le festival n’a pas été de tout repos pour les organisateurs. «Tous les jours, on s’appelait, on se mettait des messages concernant la météo. On a eu peur! On avait un plan B en cas de mauvais temps, mais c’est bien mieux quand le soleil brille.» À mesure que les jours passaient, la pression augmentait pour Carol Porchet: «Ces trois dernières nuits, j’avais mes petits feuillets à côté de moi et je notais tout ce qui me passait par la tête pour ne rien oublier. Mais plus la tension monte, plus on rigole pour évacuer. Et le jour même, chacun à son poste sait exactement ce qu’il doit faire.» La présidente relève la chance de pouvoir compter sur un comité et des bénévoles qui se connaissent bien et qui se montrent efficaces dans leurs fonctions. Quant au choix des spectacles présentés, il s’opère une année à l’avance: «On va en voir, on nous en propose et nous veillons à ce qu’ils se prêtent bien aux lieux où se déroule le festival.» Avec un grand sourire, Carol conclut que l’aventure va se poursuivre sur les mêmes bases et qu’elle s’en réjouit déjà! ■
TEXTE & PHOTOS CLAUDE-ALAIN MONNARD