Le peintre de Mont-la-Ville écrit une carte postale d’un endroit où il a posé son chevalet. Aujourd’hui, il est inspiré par un paysage situé en dessous de Lussery-Villars.

Chère Lydia,

Dimanche après-midi nous regardions s’écouler la Venoge depuis le jardin à Cuarnens. L’eau s’est teintée de ton rire cristallin, de celui des enfants qui jouaient et des conversations animées des invités. L’onde a charrié nos clameurs ainsi que les odeurs de grillades jusqu’ici. Posté à proximité de la rivière, je perçois les échos de la fête tout en «respirant le paysage ». Ce qui signifie que je m’imprègne du sujet avant de peindre. Ici, la Venoge domestiquée quitte son tracé naturel sinueux et s’écoule le long d’un canal. Cette raideur rappelle les lignes du chemin de fer un peu plus loin. Des trains passent fugitivement derrière le champ de tournesols fanés sur la rive opposée.

Je n’ose pas détourner les yeux du ciel balayé par un air vif de peur de perdre le dessin des nuages qui change en permanence.

Avec une couche de blanc, j’ai apprêté un carton bleuté. Ce support particulier est la couverture d’un grand carnet de dessins que je vais montrer prochainement à Orbe.

Mon pinceau court après les nuances de verts, il s’agit de parvenir à marquer les différents plans de végétation. Avec des bâtonnets de pastel à l’huile, je souligne les ondulations de l’eau ainsi que certains détails.

Ma peinture figurative est bien éloignée de tes oeuvres intuitives et colorées à l’acrylique que tu m’as montrées hier. La créativité utilise la sensibilité de chaque artiste afin de se manifester dans toute sa richesse.

GILLES-EMMANUEL

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