Sa «Légende du Colibri» a déjà enchanté 250’000 lecteurs !
L’album jeunesse écrit et illustré par Denis Kormann, «La légende du Colibri» n’en finit pas de séduire. Ecoulé à plus de 130’000 exemplaires depuis sa publication en 2013, ce conte écologique inspiré d’une histoire amérindienne est entré dans la cour des tirages majeurs de l’éditeur Actes Sud. Pour preuve la troisième édition de l’ouvrage, qui vient de paraître dans un nouveau format de type album, avec un dos toilé et un bandeau sur lequel on peut lire: «Ce conte, devenu un classique invite chacun à agir pour la planète. Déjà 250’000 lecteurs!»
Transmettre un message
De quoi réjouir l’illustrateur, auteur et enseignant installé à Vullierens depuis cinq ans. «J’avais fait ce livre il y a douze ans pour transmettre le message de force et de courage de l’agro écologiste Pierre Rabhi à mon fils. C’est une grande fierté de voir que ce message continue à être diffusé à un large public.»
Les raisons de ce succès sont multiples, selon le graphiste de formation. D’une part, le livre a bénéficié du large réseau du Mouvement Colibris, fondé en 2007 par Pierre Rabhi et Cyril Dion et qui vise à promouvoir une société écologique et solidaire. Il aussi reçu un coup de pouce de la chanteuse Zaz, qui a prêté sa voix sur le CD qui accompagnait la première édition.
Très lu dans les écoles
«Il y a aussi eu un effet boule de neige dans les écoles après la sortie du livre en format Poche en 2016, des enseignants l’ont acheté pour leurs classes et ont produit du matériel pédagogique disponibles sur internet.» N’oublions pas non plus les qualités artistiques intrinsèques de l’album, ses dessin joyeux et colorés faits à la main et son texte limpide qui place le plus petit animal de la forêt en capacité de «faire sa part» face à l’incendie qui la ravage.
Cet automne, Denis Kormann signe aussi les illustrations de deux autres livres: «Concerto pour huit pattes et fil de soie», raconte les aventures d’une araignée découvrant la musique après avoir rencontré deux araignées à cinq pattes dansant sur un parquet noir et blanc. Paru aux Editions Jobé – Truffer, l’album est issue d’une commande pour les 10 ans de l’Ensemble Diachronie qui, en 2018, avait créé un spectacle musical sur la base d’un texte de Jacques Doutaz.
L’escalade de Genève en 1602
Colibri, araignée… on peut croire que l’auteur n’aime rien tant que les histoires de petites bêtes. «Je les aime bien, mais il suffit qu’un livre marche pour qu’on vous colle une étiquette. Or, l’enjeu est de ne pas se laisser enfermer.» Preuve en est avec l’album «L’Escalade de Genève en 1602» (éd. Auzou) qui narre le courage et la détermination des habitants de la Cité de Calvin, face aux assauts des Savoyards.
Un travail «plus directif et précis» qui s’inscrit dans le sillage d’un livre précédent sur le sujet, dont l’auteur a dû respecter le déploiement narratif. «Ce fut néanmoins un grand plaisir de dessiner, de chercher des perspectives nouvelles et de créer des scènes de lutte.» Avec en sus un défi de coloriste à relever, «puisque cette nuit de décembre 1602 était sans lune»… ■
MAXIME MAILLARD
 
					 
												




























