Grand sportif, Rodolphe Stadler, le puissant et emblématique patron des Câbleries de Cossonay entre 1923 et 1973, n’était pas qu’un passionné de football. Il aimait aussi beaucoup le tennis. C’est ainsi qu’en 1950, un club de tennis a vu le jour dans l’entreprise et que, un an plus tard, deux courts ont été inaugurés dans le prolongement de l’usine.
Aujourd’hui, les Câbleries n’existent plus, mais le club de tennis, qui a pris le nom de Penthalaz en 2005, porte allégrement ses 75 ans. Preuve en est la belle fête organisée samedi dernier pour célébrer cet anniversaire.
Tennis et acrobaties
Le Tennis-club Penthalaz est fort d’une centaine de membres. Deux équipes masculines disputent le championnat interclubs en troisième ligue et une, masculine également, prend part à la Coupe Lombardet, organisée par l’Association Vaud Tennis. Il n’y a malheureusement plus d’équipe féminine, mais le club espère pouvoir en reconstituer une d’ici un an ou deux. L’espoir est aussi d’attirer davantage de juniors. Actuellement, une quinzaine d’enfants pratiquent le tennis, dont certains viennent s’initier sans être encore membres du club.
Pour cette fête du 75e anniversaire, le président Antonio Gatto et ses amis ont bien fait les choses, aidés par une météo radieuse. Dans l’après-midi, il y a d’abord eu un rallye réunissant adultes et enfants, avec à chaque poste des épreuves en lien avec le tennis. Puis un match de démonstration sur un set, avant qu’un étonnant spectacle d’acrobaties et de jongleries, baptisé «Tournoi multitennis», ne mette en joie les personnes présentes.
On le doit à Nikolay, d’origine russe mais qui a grandi à Lausanne, et à Yannick, Allemand de la région de Francfort et ancien joueur de tennis. Tous deux se sont rencontrés dans un festival de cirque il y a quelques années, avant de créer ce spectacle. «Cela fait trois ans qu’il existe et nous avons tourné dans plusieurs pays», explique Nikolay. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces artistes, enfants de la balle jaune, ont ravi le public, enfants comme adultes, par leur humour, leur adresse, leur complémentarité et leur inventivité.
Une montre à CHF 1800.-
Après une courte partie officielle, tout le monde s’est déplacé vers la grande tente mise en place pour l’occasion pour un apéritif, suivi d’un excellent repas. Et la tombola a fait le bonheur d’Antonella Carlucci, qui faisait partie de la brigade qui servait le repas, gagnante très émue du premier lot: une montre d’une valeur de CHF 1800.-. ■
BERNARD MOREL