« La toile d’araignée » d’Agatha Christie. Six représentations à guichets fermés à la Ruelle !
Mise en scène par Lesley Gauthier, l’adaptation de la pièce d’Agatha Christie, «La Toile d’araignée», a tenu en haleine les spectateurs de La Chaux du 31 octobre au 9 novembre. Ecrite en 1954, la pièce a connu d’emblée un grand succès. Elle sera adaptée au cinéma en 1960, puis à la télévision en 1980 et fera, en 2000, l’objet d’une transcription sous forme de roman.
Sachant mieux que personne ménager le suspense, passée maître dans l’art de brouiller les pistes, l’incontournable spécialiste du roman policier britannique ne nous déçoit pas en nous entortillant dans les fils de cette rocambolesque toile d’araignée. Dans un huis clos très british, où ne manquent ni la partie de bridge ni la dégustation de porto, les comédiens du théâtre du Comsi se sont montrés particulièrement à l’aise. La metteuse en scène a retravaillé l’adaptation pour que chacun(e) y ait un rôle à sa mesure. C’est avec plaisir que nous avons retrouvé des comédiens «faits au feu», comme Claire David Horisberger (inénarrable jardinière employée de maison), Claudette Dubois, Mariette Nicod Zbinden, Julien Pento (les invités), Mathias Autier, majordome et mari de Clarissa (une lady originale dans le manoir de laquelle se noue l’intrigue) ou encore Fred Richard, parfait aussi bien dans le rôle du louche Castello que dans celui d’un inspecteur de police taiseux, que l’on croit benêt mais qui se révèle très attentif. Cette pièce permettait aussi à de nouveaux comédiens de se con-fronter aux feux de la rampe: ainsi Andreia Zarrillo dans le rôle de la jeune Pipa et Eliza Fischer dans l’une des incarnations de Clarissa. Au final, comme toujours chez Agatha Christie, le dénouement surprendra chacun.
MARIE NORA





























