Depuis 1984 et la toute première édition organisée avec 7 concurrents, l’épreuve VTT Roc d’Azur disputée dans la région de Fréjus n’a cessé de grandir, devenant le premier événement du genre au monde. Sur cinq jours, elle rassemble désormais plus de 20 000 participants en provenance de 50 pays différents, 300 exposants et 150 000 visiteurs. Cette année, elle s’est courue du mercredi 10 au dimanche 14 octobre.

Cependant, des pluies diluviennes dans la nuit du 10 au 11 (il est tombé l’équivalent de 47 jours «normaux») ont contraint les organisateurs à annuler toutes les épreuves du jeudi. Le Roc d’Azur 2018 a ensuite pu avoir lieu, moyennant des aménagements de parcours. Ce dernier n’en était pas moins très difficile avec de sacrés passages à gué et des bourbiers comme les habitués en ont rarement vus.

Six gars du VéloSprint de Cossonay ont pris part à ces festivités: Carlos et Noan Cid, Franck Miéville, Yves Duchère, T. Magnin et Ficky Bornoz. Ce dernier précise que «Jeudi, l’ambiance était morose et on s’est demandé si on n’allait pas remonter! Mais, avoir fait tous ces kilomètres pour des prunes était ridicule. Donc on est resté et on a bien fait.»

Bouchon, boue et eau

Les VTTistes du club se sont dépensés sur deux épreuves: vendredi et samedi, soit respectivement des tracés de 35 et 49 kilomètres. «Le premier jour, malgré la boue et l’eau, ça a été nickel et on a eu beaucoup de plaisir car on roulait bien.

Par contre, le lendemain, sur un parcours randonnée, soit de niveau plus modeste, il y avait trop de monde. «Des cyclistes se sont engagés dans cette aventure sans vraiment savoir de quoi il en retournait», explique Ficky, ajoutant que ces parcours costauds et assez durs techniquement exigent une condition physique et un entraînement suivi. «Ce qui n’était pas le cas pour pas mal de monde: on a dû attendre au sommet de quelques descentes, patienter dans des montées et les bouchons… mais bon, le plaisir était là, et c’est ce qui compte!»

Troisième participation

Il faut dire que ces gars se connaissent «par cœur» et qu’ils accumulent les kilomètres au cours des différentes sorties et compétitions auxquelles ils participent depuis des années. Entre eux, les blagues fusent, l’amitié est solide et les rires fréquents, même s’il s’agit de «se la coincer» lors de passages plus compliqués ou de jours «sans». Pour ce Roc d’Azur 2018 – il s’agissait de leur troisième participation – l’ambiance a été au top, surtout quand des anecdotes relatives à la course sont évoquées: «Juste avant l’arrivée, y avait un coin rock and roll pas possible et j’avais de l’eau presque jusque sous la selle. Là, t’as intérêt à passer tout droit sans poser le pied par terre…», confie encore Ficky. Après, il suffit juste d’enlever la boue sur le vélo, de prendre une bonne douche, de ne pas oublier de se réhydrater avec des crus du coin et de rêver à de futures aventures cyclistes!

Claude-Alain Monnard

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