Avant d’entrer dans la salle les spectateurs s’interrogent les uns et les autres. «Tu le connais, toi, ce Simon Romang?» Certains font la moue en secouant la tête, d’autres haussent ostensiblement épaules et sourcils: beaucoup sont venus découvrir. Pourtant la représentation affiche complet, de même que les deux prévues au Théâtre du Pré-aux-Moines après-demain dimanche 10 février dans le cadre du Pendrillon.

On entre. Si le plateau affiche une certaine simplicité – avec pour tout décor une table contre laquelle est posé un balais – ce n’est que pour laisser place nette à la diversité des thèmes abordés par «Charrette!», ainsi qu’à la personnalité débordante du comédien. Lors de ce seul en scène, il propose au public le récit ébouriffant (et parfois ébouriffé) de ses tribulations, de l’enfance à l’âge adulte, en passant par l’adolescence, par Apples, par l’école Steiner, par des cures de jeûne, par New York et par moult autres péripéties, jusqu’à la création de cette pièce.

En présence d’autres humoristes romands

Grâce à une écriture qui faufile intelligemment un large panel d’anecdotes, vivaces, restituées par de savoureuses imitations, le spectateur découvre petit à petit la richesse de l’énergumène qui lui fait face. Fils d’agriculteur c’est sûr, mais bien d’autres étiquettes sont à coller sur la chemise à carreaux qu’arbore Simon Romang. On aurait tort de sous-estimer le bonhomme, quoique ce soit toujours un fort grand plaisir que d’être surpris par un spectacle. Et lorsque sans crier gare il se lance dans une superbe interprétation de New York New York, il ne fait plus l’ombre d’un doute au sein du public que ce spectacle est une pépite.

À la sortie, on baigne dans une foule de visages unanimement conquis, parmi lesquels on distingue Joseph Gorgoni, Kaya Güner, Marc Donnet-Monay ou encore Nathanaël Rochat qui, venus en soutien curieux, repartent enchantés.

Océane Forster

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