MISE EN CONFORMITÉ DE LA GARE DE COSSONAY-PENTHALAZ D’ICI À 2022

Le 6 novembre dernier, les CFF ont mis à l’enquête publique le projet de mise en conformité de la gare de Cossonay-Penthalaz. Afin de répondre à la Loi sur les handicapés, les CFF vont entreprendre des travaux pour rendre possible l’accès aux trains aux personnes à mobilité réduite. Jeudi 14 novembre, l’ex-régie a organisé une séance d’information publique à la salle du Verger à Penthalaz, séance qui a rencontré un vif succès.

La rénovation de la gare de Cossonay-Penthalaz est évoquée depuis une quinzaine d’années avec la perspective d’un RER au quart d’heure entre Cully et Cossonay-Penthalaz. En 2014, le groupe Socialistes, Verts et Sympathisants de Penthalaz avait déposé au Grand Conseil une pétition munie de 2234 signatures pour tenter de faire accélérer les choses. Aujourd’hui, un projet est enfin… sur les rails. Les CFF souhaitent en effet que d’ici à 2023 la Loi sur les handicapés puisse être respectée dans toutes les gares.

Arrêt déplacé de 100 mètres

Cette gare, il faut bien l’admettre, n’est pas simple à rénover car son emplacement actuel se situe dans une courbe. Les CFF vont donc être contraints de déplacer l’arrêt d’une centaine de mètres en direction de Vufflens. Cela se fera dans un premier temps sur le quai 2, pour les trains se dirigeant vers Lausanne. Pour le quai 1 et les trains en direction de Vallorbe et Yverdon, le changement est prévu à l’horizon 2025.

Ce premier chantier sera conséquent et coûteux – 24 millions de francs – et va s’étaler de janvier 2021 à juillet 2022. Concrètement, il est prévu le rehaussement des deux quais à 55cm, le prolongement du quai 2 en direction de Vufflens et la création d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Celle-ci se situera sur la partie sud de la gare, à l’opposé du passage sous-voie actuel, lequel sera maintenu.

L’abri en bois du quai 2 sera démoli et remplacé par une verrière 150 mètres plus loin. Il est prévu en outre la réfection des lignes de ontact et des voies ainsi que l’élargissement et l’assainissement du pont de l’Islettaz, qui enjambe la Venoge.

Des travaux compliqués

La création de la rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite n’est pas une mince affaire car elle se situera dans la zone d’une nappe phréatique. Cela va nécessiter la mise en place de piliers en béton sécants afin de garantir l’étanchéité de la zone à creuser et permettre la pose du passage inférieur. L’essentiel de ces travaux s’effectuera durant la journée. «Mais on ne pourra pas éviter qu’un tiers d’entre eux se déroule la nuit, relève Florian Lovato, chef du projet. On oeuvrera aussi certains week-ends, entre quatre et six durant lesquels on risque d’avoir des suppressions de trains régionaux.»

Outre le bruit, il y aura d’inévitables désagréments autour de la gare pendant les travaux. Le chantier s’installera de part et d’autre des voies, tant sur les jardins familiaux – dont le terrain appartient aux CFF – que sur la place de la Gare. Les places P+R vont provisoirement disparaître.

Cette présentation a suscité de nombreuses questions de la part du public, mais certaines n’ont pas obtenu les réponses espérées. Ainsi, il n’est pas prévu d’installer de nouvelles toilettes ni de rouvrir une salle d’attente et pas davantage d’offrir davantage de places de parc pour les handicapés. Les usagers descendant du village de Penthalaz aimeraient un chemin d’accès direct au quai 2 sitôt passé le pont de la Venoge. Mais rien n’est envisageable, notamment parce que l’endroit qui le lierait au futur passage sous-voies se situe en zone inondable.

Quant à la mise en place du fameux RER au quart d’heure, il dépend dans un premier temps de travaux en gare de Cully, en passe de pouvoir se réaliser. On devrait pouvoir compter sur quatre trains par heure dans un avenir relativement proche.

Bernard Morel

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