Lundi passé s’est tenu le Conseil communal de Cossonay, avec une semaine de décalage. La raison? La présidente Florence Texier-Claessens était absente pour cause de coronavirus. Si elle va de mieux en mieux, elle a tout de même traversé ces quelques jours avec courage et en travaillant avec le vice-président Oscar Lazzarotto pour préparer la séance du 2 novembre.

Autre absente ce soir-là: la secrétaire Marianne Rufener qui a été remplacée au pied levé par celle à qui elle avait succédé en juin 2017, soit Laurence Nicod.

Taux d’impôt maintenu

Une seule décision était à prendre ce soir-là, celle concernant le taux d’imposition. Celui-ci est maintenu à 69,5% de l’impôt cantonal de base. Pourtant, la fiduciaire BDO SA, mandatée par la Municipalité pour conduire une analyse des finances communales, préconisait un coefficient fiscal aux alentours de 71,75%.

L’exécutif a décidé de maintenir pour 2021 un taux à 69,5% notamment parce que la Commune dispose d’une certaine marge de manoeuvre à court terme (elle a enregistré de bons résultats en 2019, en partie grâce à l’augmentation des entrées fiscales liées à l’arrivée de nouveaux habitants et à d’importantes recettes liées aux droits de mutation. «Dès lors, si la Commune ne modifie pas son taux d’imposition, explique la Municipalité, elle est en mesure de financer son fonctionnement à court terme, mais elle devra probablement l’envisager pour maintenir son patrimoine à plus long terme.» Est-ce à dire que la conséquence sur la fiscalité liée à la crise économique provoquée par le Covid-19 aura une incidence maîtrisable? «Cette conséquence, répond l’exécutif, ne sera connue qu’à partir de 2021, voire 2022 en fonction des taxations définitives 2020 et suivantes. De manière préventive, la Municipalité a déjà réservé une somme de CHF 150’000.- sur les comptes 2020. Elle ne peut toutefois pas être sûre que cette somme suffira à couvrir les éventuelles pertes fiscales dues à cette crise, ni savoir à quel moment la situation économique sera à nouveau stabilisée. En effet, les prévisions conjoncturelles pour 2020 tablent sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de plus ou moins 7% et un taux de chômage d’environ 4 % en moyenne annuelle, ce qui représente la plus forte baisse au niveau économique depuis 1975. De même, les prévisions pour 2021 vont dans le sens d’un redressement très lent de l’économie. L’unique certitude est qu’il faut s’attendre à un ralentissement des entrées fiscales à moyen terme.»

Interpellation commune

Sinon, de cette séance, on retient aussi une interpellation commune de Yannick Maury (Ensemble Pour l’Ouverture – Les Verts) et Thomas Sigrist (CossEntente) intitulée: «Quelles actions communales concrètes en faveur du climat?» Se basant sur le fait avéré que l’on peut faire quelque chose pour l’environnement à chaque étage politique de la société, les deux conseillers ont proposé quelques actions concrètes qui iraient dans ce sens, comme éteindre ou réduire l’éclairage public durant la nuit; éteindre le chauffage dans l’école pendant que celle-ci n’est pas utilisée; veiller à composer les menus de la cantine scolaire avec des produits locaux (éventuellement un jour ans viande); ou encore baisser d’un demi degré la température des bâtiments publics de façon saisonnière; en bref, élaborer un plan climat ambitieux, comme l’a fait Morges. Réponse de la Municipalité attendue lors du prochain Conseil du 7 décembre.

Dans les divers, on a appris que l’une des deux anciennes cabines du funiculaire restera dans les jardins de l’Hôtel du Funi et y sera aménagée en bar de telle façon à ce qu’on puisse y prendre l’apéritif à plus de cinq personnes… dès que le… enfin vous vous savez quoi!

Pascal Pellegrino

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