PASCAL ENGLER SORT UN DEUXIÈME LIVRE, CELUI-CI CONSACRÉ AUX OISEAUX

Depuis de nombreuses années, la photo animalière est pour lui une passion et c’est toujours avec la même envie qu’il sillonne la région en quête d’images et de souvenirs. Il a d’ailleurs entièrement conçu (photos, textes, mise en pages) un livre intitulé «Venoge» qui a connu un beau succès puisque les 500 exemplaires ont été vendus.

Instants d’oiseaux

Au moment de notre rencontre, il allait recevoir son deuxième ouvrage «Instants d’oiseaux – Au fil des saisons»; le troisième est en cours d’élaboration, mais chut, il n’en dira pas plus. «Etudiant, je m’intéressais déjà aux oiseaux», relate Pascal Engler, ajoutant que les cours du samedi matin qu’il suivait à l’Ecole Normale d’Yverdon étaient quelque fois «oubliés»! Dans ses balades photographiques, les rivières constituent généralement de bons fils conducteurs. Mais les forêts, le Jura et la campagne vaudoise sont aussi ses terrains de chasse. «Je suis sans cesse dehors et je m’y sens bien.» Cette activité ne se fait pas sur commande, on devient photographe animalier progressivement. «S’arrêter, écouter, regarder! Voilà les trois principes de base à appliquer», explique-t-il. Parfois, de longs moments s’enchaînent sans que rien ne se passe, mais Pascal ne subit pas cette attente. «Je prends à manger et à boire, mais bien sûr, je ne peux pas faire des mots croisés!»

Plein d’enthousiasme

Une fois sa quête photographique achevée, Pascal Engler transfère ses fichiers sur son ordinateur et les classe par espèce. «Les photos, je les recadre, j’y mets un poil d’accentuation et corrige un brin de luminosité, mais rien d’autre. Exclu de retoucher une couleur. J’utilise l’ordi comme un support, comme une bibliothèque.»

À l’époque où il a commencé à photographier la faune sauvage, il n’y avait ni autofocus, ni numérique, mais des rouleaux de pellicule de 36 poses. Ensuite, il fallait passer par le labo et attendre une semaine le développement des négatifs et des diapositives. «Quand j’y repense, ça fait un peu préhistorique», constate-t-il dans un sourire. Il évoque aussi la technique qu’il s’agit de maîtriser afin de pouvoir se concentrer uniquement sur l’image et le sujet. La solution à ces divers paramètres s’acquiert avec l’expérience et, après toutes ces années, Pascal se dit «encore et toujours plein d’enthousiasme, de plus en plus émerveillé par ce que j’observe.»

Enfance à Oulens

Né à Sugnens, il a grandi ensuite à Oulens où il a suivi «la petite école» avant d’aller à Echallens, puis à Lausanne. Son adolescence est marquée surtout par des souvenirs de football au FC Echallens et, comme beaucoup de gamins, par des rêves de jouer au Lausanne-Sports. Après six mois d’apprentissage comme installateur-sanitaire, il a changé de cap professionnel en devenant instituteur, puis prof de travaux manuels à Morges. «L’enseignement n’était pas forcément une vocation, mais j’y ai pris du plaisir au fil du temps.»

Protéger la nature

Aujourd’hui, à côté de sa passion pour la photo qui englobe aussi d’autres hobbys, il s’adonne au badminton, il se promène avec son épouse Catherine et apprécie ces moments. Il évoque son fils Johann et sa fille Sandra dont il s’ennuie puisqu’elle réside actuellement en Australie. Il a des envies de voyages liés à sa passion. Enfin, quand je lui demande si la photo est pour lui un moyen d’arrêter le temps, de raconter des histoires ou de découvrir, c’est ce dernier aspect qu’il retient. «Observer les oiseaux constitue des spectacles d’autant plus beaux qu’ils sont souvent brefs. Et les photographier, faire un livre, ramener des images, c’est peut-être aussi un moyen pour inciter les gens à s’intéresser à la protection de l’environnement.»

Claude-Alain Monnard

PROFIL EXPRESS

Des maîtres à penser
Paul Géroudet, auteur de nombreux ouvrages références sur les oiseaux d’Europe; Robert Hainard, dont les livres sont «immenses» en termes d’instruction et de connaissances

Des lieux importants
Les rivières vaudoises; les Aiguilles de Baulmes où mon père m’emmenait pour me montrer les chamois

Un souhait
Mourir le plus tard possible car j’ai encore plein de trucs à découvrir

Un animal que tu souhaites rencontrer pour «de vrai»
Il y en a deux: le lynx et la chouette lapone

Quelques oiseaux marquants
Les marins-pêcheurs, les éperviers, les pics, les roitelets, les mésanges, les oiseaux de proie

Un club de foot et des joueurs
Manchester United; Ronaldo, Messi, Neymar parfois, Ronaldinho… des magiciens avec le ballon

Une ambiance sympa
Une fondue et un coup de blanc avec les copains; le silence dans la nature également

La Venoge, en quelques mots
La rivière, le martin-pêcheur, le secret, les affûts

Un constat
L’enthousiasme maintient (c’est une amie qui me l’a dit)

Ton deuxième livre
«Instants d’oiseaux – Au fil des saisons » qu’on peut se procurer sur: www.photos-oiseaux.ch

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