« Un stylo dans la tête » et des rires plein le ventre

Vendredi et samedi dernier, la salle de l’Hôtel de France a accueilli les comédien(ne)s de la troupe amateur du Théâtre du Bois-Joly. Six personnes talentueuses ont interprété une comédie de Jean Dell, «Un stylo dans la tête». En résumé, un auteur à succès a invité ses meilleurs amis chez lui pour leur annoncer qu’il s’est inspiré de leur histoire pour écrire sa nouvelle comédie. Chacun des invités ayant une vie un peu hors norme, cette annonce tourne au règlement de compte impitoyable dans un tourbillon de gags suscitant l’hilarité de la salle.

Mise en scène fluide

Choisir une comédie qui colle aux personnes prêtes à s’investir dans l’aventure n’est pas si évident que cela. D’autant que la deuxième étape consiste à la présenter sur scène. À cet exercice, il convient de tirer un grand coup de chapeau aux intervenant(e)s du théâtre du Bois-Joly. Ils nous ont bluffés par leur aisance sur scène et la parfaite assimilation de leurs rôles respectifs. Saluons aussi la mise en scène fluide et dynamique de Valérie Faine, parfaite également dans le personnage d’Olga, l’emmerdeuse de service branchée à 100’000 volts. Dans le rôle principal, celui de Victor, l’auteur de pièces de théâtre un brin cynique, Raphaël Goy a été convaincant. À la fin du spectacle, le public conquis n’a pas ménagé ses applaudissements.

Le Théâtre du Bois Joly

Valérie Faine est la présidente de cette jeune troupe théâtrale issue des rangs du Chœur mixte l’Écho du Bois-Joly, de Moiry. «Depuis plus de trente ans, je fais partie d’un groupe qui propose des sketches entre les chants, lors des soirées du chœur mixte, dit-elle. Nous avions monté une comédie pour la première fois en 2019, puis le Covid a mis un terme provisoire à notre expérience théâtrale. À l’époque des sketches, lors des soirées du chœur, tous les acteurs étaient aussi chanteurs. Dans l’équipe actuelle, la souffleuse et cinq actrices et acteurs ont des liens familiaux et ont fait leur première expérience sur les planches dès leurs 16 ans.»

En quittant la salle, un spectateur m’a dit: «C’est une sacrée équipe!» J’approuve et espère les voir à nouveau sur scène l’année prochaine.

ARNOLD GRANDJEAN

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