En ouverture du Conseil, le bureau d’ingénieur-conseil Holinger à Ecublens a présenté une étude sur le nouveau vortex, sujet qui ne date pas d’hier et qui fera enfin l’objet d’un préavis le 19 avril 2021, puis d’une demande de crédit le 21 juin. En cas d’acceptation, suivront des démarches d’autorisation pour une réalisation qui débuterait en automne 2022 et se terminerait deux ans plus tard en 2024.

Projet estimé à 13 millions

Le projet de réalisation d’un grand vortex a été mentionné pour la première fois dans le Plan général d’évacuation des eaux (PGEE) en 2011. Il était alors envisagé de créer un nouvel ouvrage au niveau de la place de la Tannaz pour remplacer l’ancien. Cet ouvrage hydraulique complexe – devant permettre l’acheminement des eaux de surface sur de grands dénivelés en contrôlant l’énergie de l’eau – devenait indispensable pour Cossonay. En effet, toute imperméabilisation du sol engendre des débits d’eaux de pluie accrus à acheminer par les collecteurs. Il fallait donc s’assurer que le réseau de collecteurs aurait, à terme, la capacité nécessaire d’acheminer ce débit sans occasionner d’inondations.

Le vortex actuel – mis en service en 1980 pour évacuer les eaux d’une grande partie de Cossonay en direction de la Venoge et de la STEP de Penthaz – avait alors déjà atteint ses limites de capacité à l’époque du PGEE et n’était plus adapté au développement urbain.

Autre difficulté: le vortex actuel ressort à mi-coteau entre la Venoge et le plateau de Cossonay. Ce positionnement en plein milieu d’une zone de glissement de terrain occasionne bon nombre de problèmes.

L’étude d’un nouveau vortex de plus grande capacité débute donc en 2014 pour aboutir en 2017 à un projet devisé à… 24 millions de francs. Beaucoup trop onéreux pour la Municipalité qui, l’année d’après, mandate le bureau d’ingénieur-conseil Holinger afin d’évaluer d’autres pistes, si possible plus économiques.

Après deux ans de travail, ce bureau a donc présenté diverses hypothèses lundi soir et en a retenue une, dont le coût avoisinerait les 13 millions. Il ne s’agirait plus du tout d’un vortex géant (avec un puits de chute de 120 m de haut) tel qu’envisagé en 2014, mais de la création d’un second «petit vortex» (avec un puits de 62 m de haut, soit sept mètre plus profond que l’actuel ouvrage). L’idée est, à terme, d’évacuer les eaux claires uniquement par ce nouvel ouvrage (qui possédera une capacité plus grande, permettant d’éviter des inondations, telles que celles de juin 2019) et d’utiliser le vortex actuel uniquement pour les eaux usées – mais aussi pour pouvoir mettre le nouveau provisoirement hors service, pendant les périodes sèches, afin de l’entretenir.

On reparlera bien évidemment de ce projet d’envergure au moment de la présentation du préavis, prévue pour le 19 avril 2021.

Le budget 2021 est accepté

Du côté de l’autre «gros morceau» de la séance, notons que le budget 2021, prévoyant des recettes pour un montant de CHF 21’312’465.- et des dépenses pour CHF 20’336’976.-, a été approuvé par le Conseil. Après des amortissements d’à peu près un million de francs, le résultat escompté est de CHF 7’784.-.

Enfin, précisons que l’organe délibérant a aussi accepté la demande de crédit relative à la réfection des collecteurs et le remplacement d’une conduite d’eau potable dans le quartier de Chien-Bœuf.

Pascal Pellegrino

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